Portrait de Colette Nis Mazure

Publié le par Adrien

Portrait sur Colette Nis Masure

 

 " Tous les matins, j'imaginais le portrait d'un enfant : souriant, apeuré, heureux. », c'est ainsi que Colette Nis Masure a écrit son livre Haute Enfance. Cette écrivaine belge, originaire de Wavre, a la particularité de transcrire les différentes facettes de sa vie et sa personnalité au sein de ses oeuvres littéraires que se soient des poèmes, des essais ou encore des nouvelles.

 

Cette femme d'une soixantaine d'années, grande, coiffée d'un chignon,  évoque au cours de ses oeuvres le thème de l'enfance. Une enfance qu'elle a vécu en l'absence de ses parents, morts alors qu'elle n'avait que sept ans : « c'est une période très douloureuse qui est retranscrit dans mes écrits, nous confie-t-elle. Mais cette fissure, je l'ai affrontée, puis je l'ai enjambée. » Ainsi, elle décide de consacrer du temps à ses études et voue un véritable amour pour l'écriture et les mots qu'elle considère comme une passerelle : « J'ai toujours travaillé et voulu travaillé, c'est un choix de vie, assume-t-elle. Tout comme l?écriture qui est une priorité, une obsession voire une discipline de vie. » Elle en fera d?ailleurs son métier puisqu?elle exercera le métier de professeur de Lettres en collège et en lycée : « Je faisais parallèlement des ateliers théâtres, des ateliers d'écriture, ce qui me donner à chaque fois l'envie de continuer ». Cette passionnée de la langue française écrit tous les matins entre 6h et 9h afin de se ressourcer, une sorte de « spiritualité au quotidien ». Un besoin pour cette mère de famille de cinq enfants qui a également su gérer l'équilibre entre vie professionnel et vie familiale : «Je pense avoir très bien éduqué mes enfants, souligne-t-elle. De toute façon je n'ai écrit mon premier livre qu'à la grossesse de mon quatrième enfant, même si pour moi, faire un livre c'est comme faire un enfant ! »

Dans son ouvrage Haute Enfance, beaucoup d'émotions sont retranscrites à travers le personnage de l'enfant : le mensonge, la peur, la violence mais également la confiance, la tendresse et la sincérité. Des émotions dont elle se souvient très bien lorsqu'elle était plus jeune : « Mon père était vétérinaire de campagne, et j'adorais l'accompagner et sentir cette odeur de ferme». De même dans Enfant neuf, cette lauréate du Prix Max Pol Fauchet retrace la période de la mort de ses parents en écrivant les mots, les gestes qui l'ont aidé à vivre voir à survivre. Puis elle l'a réécrit pour un public plus jeune avec des illustrations : « Depuis ce jour est fidèle à ce moment de ma vie, il montre que dans n'importe quelle situation, on n'est jamais seul. »

Colette Nis Masure, cette force de la nature, ne s'arrête plus. Entre les différentes rubriques qu'elle tient pour des magazines, ses interventions dans des écoles, elle trouve encore le temps de s'occuper de ses onze petits-enfants. Puis, elle écrit  un livre en avouant avoir peur d'une chose : « J'ai la panique du temps qui manque ».

 

 

 

Adrien Justine

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