Friterie Sensas, une fierté régionale

Sensas, une fierté régionale

Cela fait maintenant plus de trente ans que la friterie Sensas s’est installée autour des terrains de foot. Véritable lieu de fierté régionale, l’entreprise vends ses frites à Lens, Lille, Valenciennes, Boulogne, Amiens ou encore Beauvais. Henri, vice président de Sensas friture, est présent depuis 1980 : « Au début, on était tous des bénévoles. Maintenant, on a des vacataires, des salariés, et on est présent dans les plus grands stades de la région ». C’est en 1975 que Mr Dambrine ouvre le premier Sensas à la Place du Cantin à Lens. Depuis, il en a ouvert deux autres dans la région et il compte pas moins de vingt baraques à frites : « Pour les gens Sensas fait parti de la région, nos prix sont relativement bas et les frites sont de qualité, souligne Henri. On est à l’image de la région ». Il est vrai que Bollaert sans ses baraques à frites, ce n’est plus Bollaert : « On a du s’adapter à l’évolution du foot et des stades, poursuit-il. Au début, il y avait 15000 places à Bollaert, ensuite on est passé à 35000 pour l’Euro 84, et en 1998 c’était plus de 40000, on a du investir et embauché en conséquence ». Et le travail ne manque pas avec trois clubs nordistes en Ligue 1. « Jeudi on était à Bollaert, hier au Stadium, et aujourd’hui on est à Nungesser, fait il remarquer. Et Mardi c’est reparti à Bollaert pour la Ligue des champions… ». On l’aura compris,  Henri n’a pas le temps de chômer car tout cela nécessite une réelle organisation. La veille du match, c’est la réception de la marchandise. Pompes à bière, gobelets, friandises, soupe, tout y passe sans compter ce qui doit être réfrigéré comme la viande ou les frites bien sûr… Le jour J, Henri s’occupe des feuilles de caisse, des fignolages, et de l’installation dans les baraques à frites. Que ce soit à Lens ou à Boulogne, se sont toujours les mêmes roulottes qui sont ainsi baladés sur toute la région et qu’il faut sans cesse équiper. Pour un match qui commence à 20h, l’équipe de vacataires a rendez-vous à 17h15, on s’occupe de l’inventaire, de la mise en place… A la mi temps de Nungesser, ce n’est pas moins de 2000 supporters qui se ruent pour acheter des frites, boissons ou même des kebabs : « A Lens et Valenciennes, c’est vraiment énorme on vend presque 5000 bières. Durant près d’une demi-heure, c’est vraiment la cohue, cela nécessite une véritable organisation et une bonne entente ». Après le match, l’équipe commence à ranger et à plier bagages pour partir du stade vers 23h et ramener les roulottes à Sensas Lens. Bien sur, selon les stades le dispositif est différent mais deux choses restent les mêmes : les frites et la chaleur des gens.

Adrien Justine